L' espace de Riemann

Considèrons une surface V paramétrée par un système de coordonnées curvilignes xi , on plonge cette surface dans l' espace euclidien Rn+1. Si on désigne uk les coordonnées cartésiennes usuelles d'un point M(u0,u1, ...,un) de Rn+1, le plongement implique qu'on aie les relations suivantes:

uk = uk (x0,x1, ...,xn)

les coordonnées cartésiennes sont en fonctions des coordonnées curvilignes, et le point M(u0,u1, ...,un) devient M(x0,x1, ...,xn)
La donnée d'une surface V c'est la donnée de son paramétrage xi, cad la donnée de n fonctions fk(x0,x1, ...,xn) de variables xi telles que

uk = fk (x0,x1, ...,xn) mais par abuse de langage on écrit

uk = uk (x0,x1, ...,xn) pour dire que les uk sont en fonction des xi
uk = uk (xi)

nous allons maintenant voir quelle est la forme de la métrique ds² de V.

on a:
duk = ∂α(uk) dxα

ds² = (du0)² + (du1)² + ...+(dun)² ; on est dans l'environnement de V qui est Rn+1
en développant ça donne
ds² = gα β dxαdxβ
où gα β(x0,x1, ...,xn) sont des fonctions de xi le paramétrage de V, grâce au plongement on a pu définir le ds² de V.

on a
dM = ∂M/∂xα dxα
si on pose

ei = ∂M/∂xi = ∂iM le répère (M, ei) s'appelle repère locale (ou naturel) de V en M , ei s'appelle base covariante en M. Les vecteurs ei engendrent un esv TM nommé l'espace tangente de V en M, et on voit que

gi j = ei . ej produit scalaire
et
dxi = coordonnées de dM dans la base ei

en effet
dM = dxi ei
dM.dM = dM² = dxi ei dxj ej
or

dM² = ds² donc gi j = ei . ej

Le couple (V,ds²) avec
ds² = gα β dxαdxβ
où gα β(x0,x1, ...,xn) sont des fonctions de xi le paramétrage de V
constitue un exemple d'un espace de Riemann

Note
On démontre que le ds² ne dépend pas du paramétrage xi de V , il est propre, intrinsèque à V.

Composantes contravariantes et covariantes


Pour un vecteur A de TM on peut le répèrer par (A0,A1, ...,An) mais aussi par A = (A0,A1, ...,An) on a donc:

A = Aα eα et A = Aα eα
et
Ai = A.ei (par définition de Ai)
d'où

Ai =Aα eα .ei

donc
Ai = gAα
ou encore
Ai = gAα
gij est la matrice inverse de gij :

de même
A = Ai ei = gAα ei
d'où
eα = gei
à chaque base covariante ei on associe une base contravariante ei de façon suivante:
ei = geα
et
A = Aα eα
Les composantes Ai se nomment contravariant et Ai covariant du vecteur A.

Au lieu de prendre une surface on prend une variété (plusieurs morceaux de surfaces collées , chaque morceau est gèré par un système de coordonnées curvilignes) donc pour un morceau de la variété on tombe sur le cas précédant càd un morceau de surface paramétrée par un système de coordonnées curvilignes xi reliant aux coordonnées cartésiennes uk.
uk = uk (x0,x1, ...,xn)
à partir de là on trouve la métrique ds² de V et les gij .
On a plongé V dans l' esv euclidien Rn , la métrique de Rn , δij (ds² = δα β duαduβ) et la métrique de V , gij sont reliées par:

gij = δαβiuαjuβ
(*)

En fait, on peut définir un espace de Riemann, sans passer par le plongement, on se donne simplement une variété V et sa métrique gij sans l'obligation de férifier (*) mais doit vérifier quand même un certain nombre de conditions du genres:
1. Symétrique: gij = gji.
2. gij de classe ≥ C²
3. dét(gij) ≠ 0 etc ... en fait on impose à gij tout ce qu'il faut pour ne pas avoir des problèmes !!!

Exemples de l'espace Riemannien

l'espace de Minkowski (V,ds²) où
ds² = (dx0)² - (dx1)² -(dx2)² -(dx3
x0 = ct , x1 = x , x2 = y , x3 = z

La tranformation de Lorentz
x' 0 = γx0 - γβx1
x' 1 = -γβx0 + γx1
x' 2 = x2
x' 3 = x3





En notation tensorielle


Où L est la matirce de Lorentz


l'espace de Schwarzschild (V,ds²) où
ds² = ea(dx0)² - eb(dx1)² -r²(dx2)² -r²sin(θ)²(dx3
x0 = ct , x1 = r , x2 = θ , x3 = φ

Commentaire

Une variété V est en fait un ensemble de morceaux de Rn collés entre eux, et chaque morceau gèré (paramétré) par un système de coordonnées curviligne xi .
en chaque point attachés plein de vecteurs, tenseurs .... et on veut faire des calculs sur ces objets. Pour faire des calculs le plus simple c'est d'attacher en chaque point de V un esv euclidien noté TM et les calculs se font dans cet esv. dim TM = dim V

dim V=1

dim V=2

dim V=3

Pour comprendre, imaginez votre maison composée de plusieurs pièces: la cusine, le salon, la salle de bain, les chambres .... dans chaque pièces disposée une calculatrice. Quand vous êtes dans la salle de bain pour calculer vous prenez la calculatrice sur place et faites des calculs, puis quand vous êtes au salon, pareil pour caculer vous prenez la calculatrice du salon et faites des calculs .... Bien que les calculatrices sont toutes différentes mais peu importe l'essentiel c'est que vous arrivez à calculer !!! Tel est l'espace de Riemann
maison = Variété
pièce = morceau de Rn
calculatrice = métrique gi j
Dans un esv euclidien: votre maison a une seule pièce ! une seule calculatrice !! maison = esv
calculatrice = δi j






[1]

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DMJ: 19/07/2018











Principes

Newton a postulé 3 principes qui sont à la base de la mécanique classique
Principe 1: L’existance des référentiels d’inertie (galiléen)
Principe 2: Action/réaction: Tout corps en contact produit des forces action/réaction (les forces opposées)
Principe 3: La cause de mouvement c’est la variation des vitesses: f = m γ


Principe la moindre action :

Tout coprs (ou système) possède une action S, pour passer d’un état à l’autre il dépend le moindre possible de sa patrimoine δS = 0


Principe des symétries:

1. L’espace est homogène: pas de position privilégée
2. L’espace est isotop: pas de direction privilégée
3. Le temps est uniforme: s’écoule de façon uniforme


Principe de la Relativité d'Einstein:

1. Les lois sont les même dans tout référentiel galiléen
2. La vitesse de la lumière est la même dans tout référentiel galiléen


Référentiel galiléen:

Un référentiel R est galiléen si:
Une particule libre (n'est soumise à aucune interaction) a une vitesse (par rapport à R) constante.